Longs métrages

LES SACRIFIÉS

Okacha TOUITA
1982
Version Française
Durée 100'
Format 35 mm.
Couleurs
Producteur Marion’s Films, Les Films de l’Atelier
Avec Miloud KHETIB, Sid Ali KOUIRET, Djamel ALLAM, Patrick CHESNAIS, Christine DEJOUX
Musique Hamid MESBAHI, Akli YAYIAHTENE
Image Maurice GIRAUD
Décors Jean-Paul GINET, Bidonvilles de Nanterre
Palmarès - Prix Georges Sadoul 1982 - Prix du Public et Prix du Jury au Festival d’Orléans 1982 - Selectionné au Festival de Venise 1982

C’est en 1955, un an après la naissance du F.L.N., que Mahmoud est expulsé de l’Algérie coloniale et se retrouve Rue Tartarin dans un bidonville de Nanterre. Rudement accueilli par ses compatriotes qui se méfient des traîtres, il va s’installer un petit commerce de coiffeur-cordonnier dans le bidonville.Mais la lutte fratricide entre le M.N.A. (Mouvement Nationaliste Algérien) et le F.L.N. bat son plein et Mahmoud se voit peu à peu chargé d’opérations armées au sein du F.L.N. Il va devenir le chauffeur de la voiture du groupe de choc chargé des représailles contre un café du M.N.A.C’est à cette époque, en 1957, qu’éclate la grève des travailleurs algériens en France et en Algérie. Ce mouvement est largement suivi dans le bidonville. Un meneur est arrêté par la police française sur dénonciation d’un traître. Mahmoud assiste à l’arrestation et l’exécution du traître par les membres du F.L.N. La police ayant investi la Rue Tartarin, il se réfugie à Ménilmontant mais se trouve pris dans une rafle. A la fin de 1959, quand il sort de prison, le M.N.A. est pratiquement éliminé et les autorités françaises ont fait appel aux harkis pour constituer des patrouilles dans les quartiers à forte densité arabe.Ayant retrouvé d’anciens compagnons, Mahmoud reprend son rôle dans les expéditions sanglantes, cette fois contre les harkis. Mais la violence de ces actions le déroute complètement. On le retrouve en pleine campagne, au pied des Pyrénées, loin de la police et des luttes fratricides.Il est, de nouveau, arrêté et torturé par la police, ce qui fait basculer sa raison, au point que réexpédié à Paris, il ne reconnaît plus ses amis de la Rue Tartarin qu’il rejoint en prison. Quand la joie éclate dans le réfectoire à l’annonce de la signature des accords d’Evian, Mahmoud reste seul, figé dans une attitude de refus, muré dans sa folie…